article punitif

Une exposition punitive ouvre le Boulev'art du rire

vendredi 07.11.2008, 04:58 - La Voix du Nord

• 
• 
• 
• 
• 

Le collectif de la Girafe s'est présenté, hier soir au CCA, à sa manière!

| LA MADELEINE |

Les organisateurs de ce festival, qui débute ce soir à 20 h 30 au théâtre du Millénaire avec le one woman show de Louise Bouriffé, « Des papillons dans l'abat-jour », ont voulu faire coup double en invitant le collectif de la Girafe à exposer ses productions décalées. Hier, un vernissage punitif inaugurait l'exposition en grande pompe.

Ne leur demandez pas qui ils sont, vous allez leur échauffer la bile. Ne cherchez pas à savoir ce qu'ils ont voulu dire, ce sont des sanguins.

N'essayez pas de comprendre leur technique, vous allez les contrarier. Mais surtout, n'exigez jamais qu'ils expliquent leurs créations, parce qu'alors là, vous allez les énerver !

Dans le cadre élégant et raffiné du CCA, le collectif de la Girafe propose aux amateurs, à partir d'aujourd'hui jusqu'au 26 novembre, de venir admirer le grain de leurs peintures, de se pâmer devant leurs sculptures, de craquer devant des objets et de l'édition en série limitée, mais surtout de ne pas prendre qui que ce soit au sérieux ! Créé il y a onze ans par Damien Deltour de la rencontre d'artistes émergeants, parce qu'une girafe voit plus haut donc plus loin, le collectif est composé de plasticiens, vidéastes, comédiens et musiciens. Au CCA, ils présentent des projets aussi variés que différents les uns des autres. Comme « les sous-bocks » nés des réunions qui se tiennent tous les premiers mardis du mois dans un bistrot de Wazemmes, au cours desquelles toutes les personnes présentes réalisent des oeuvres humoristiques. Ou encore « les 33 tours », projet né il y a quatre ans, pour lequel il a été demandé aux membres du collectif de recréer les pochettes des disques les ayant le plus marqués. Mais aussi des travaux personnels, des créations qui vont de la sérigraphie à la sculpture, en passant par la micro-édition et la BD pour rire.

Au fait, pourquoi nommer cette expo « punitive » ? « Parce qu'il y a parodie, réplique Antoine Dutoit, auteur de l'affiche de l'expo. « On s'est dit on va s'auto-punir en réalisant des choses à la frontière du mauvais goût, le tableau le plus pourri qu'il soit. » On l'aura deviné à la Girafe chacun travaille de son côté, sans réel lien fédérateur, donnant pourtant à chacun des exposants l'occasion rêvée de passer une semaine ensemble et de s'amuser, sans se prendre au sérieux. •

> Théâtre du Millénaire, CCA 35 rue St-Joseph La Madeleine ; Tél : 03 20 55 19 51